Food Fraude
Questions d'interprétation
Test de traçabilité ou analyse d'authenticité
J’aimerai avoir votre avis. L’analyse de fraude est a été réalisée sur toute les matières premières, nous avons identifié un risque élevé pour l'ingrédient vanille naturelle, la mesure de maîtrise proposée par l'équipe est la réalisation d'un test de traçabilité auprès des fournisseurs. Est ce que cela est suffisant pour garantir l’absence de fraude, ou bien faut il demander des analyses d'authenticité ?
Réponse
Afin de répondre aux exigences des référentiels GFSI en matière de food fraude, suite à l'évaluaiton, il faut identifier des mesures de maîtrise pour réduire ou éliminer les points de vulnérabilité identifiés.
Ces mesures de maîtrises doivent être en adéquation avec le contexte, le risque identifié, les moyens disponibles et enfin l'intérêt de la fraude, c'est à dire le gain.
Dans ce cas, il est évident que la vanille est une des matières premières les plus fraudées, car son prix est relativement élevée et aussi soumis à des fluctuations importantes selon l'offre et la demande, de plus, les contrefaçons chimiques sont très présentes sur le marché. Donc, tout dépend du prix d'achat de la vanille achetée et de l'historique de votre fournisseur.
Pour un fournisseurs historique, ayant pignon sur rue, qui maîtrise la chaîne d'approvisionnement proposant des prix aligné sur le cours du marché, effectivement un test de traçabilité ciblé par lot, peut convenir comme mesure de maîtrise. Par contre, pour un autre fournisseur, nouvellement référencé, qui propose des prix très intéressants, et ayant un statut de négociant ou intermédiaire, demander une analyse d'autenticité comme mesure de maîtrise en plus du test de traçabilité semble très pertinent. Ces analyses d'authenticité basées sur une analyse quantitative des ingrédients naturels de la méthylvanilline, de l'éthylvanilline...permetteraient de faire la différence entre une vanille synthétique et des extraits naturels de Vanilla planifolia.
En résumé, le test de traçabilité et les analyses d'authenticités sont mesures de maîtrise complémentaires qui dépendent du contexte et du statut du fournisseur.
Les articles de négoce doivent-ils être évalués?
En plus de notre propre production, nous achetons et vendons également des marchandises (non identiques à notre propre production), vendues sous leur marque. Une évaluation des risques concernant la fraude alimentaire doit-elle être faite pour de tels produits?
Réponse
Ces produits de négoce ne sont pas dans le scope d'une certification FSSC 22000, IFS et BRC (sauf si le choix volontaire Traded Goods est appliqué).
Auxiliaires technologiques
Faut-il prendre en compte les auxiliaires technologiques dans l’évaluation des matières premières pour la fraude dans le cas où ces auxiliaires ne sont pas une composante du produit final ?
Réponse
Les auxiliaires technologiques sont définis par le règlement (CE) n°1333/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 sur les additifs alimentaires comme étant des substances non consommées comme ingrédients alimentaires en soi. Elles sont volontairement utilisées lors du traitement ou de la transformation de matières premières, de denrées alimentaires ou de leurs ingrédients afin de répondre à un objectif technologique donné. Leur utilisation peut avoir pour résultat la présence non intentionnelle, mais techniquement inévitable, de résidus de cette substance ou de ses dérivés dans le produit fin.
Donc même si les auxiliaires technologiques ne sont plus présents dans le produits finis, et ne sont pas soumis à l'étiquetage, on peut supposer que les dangers potentiellement introduits à travers un auxiliaires fraudé peuvent persister dans le produit finis et engendrer un risque sur la santé du consommateur.
En conclusion, oui, l'analyse de la food fraude doit prendre en compte les auxiliaires technologiques.